4 Jours ensemble - Jour 2 - L'Alta Via Del Sale



2ème jour:

L'Alta via del Sale, une ancienne route militaire à cheval entre l'Italie et la France, le but premier de ce tour moto. Il servira aussi à la cohésion et l'évaluation des niveaux de chacun.

C'est un test pour Sybile surtout, premièrement pour elle même car elle débute en enduro mais aussi vis-à-vis de nous trois, elle n'est encore jamais venue rouler avec nous. Nous ne connaissons ni son niveau, ni son endurance, ni ses capacités.





   
      

La route du Sel est à quelques kilomètres de Vernante ou nous avons passé la nuit. Tout de suite nous sommes dans l'ambiance, de belles montagnes et une piste qui pour le moment est facile, caillouteuse sur fond de terre.





Après le payage, il faut rouler 1 kilomètre ou deux pour trouver, ici, au milieu de rien,... un feu rouge. Il passe au vert 10 minutes toutes les 50 minutes. Donc on discute avec les uns et les autres. D'Angleterre, d'Allemagne, les gens viennent d'un peu partout pour faire cette route.
Es-tu content des tes Lone-Rider, et toi, tes sacoches Mosko,... L'an passé on a fait tel pays, telle route...

  



Nous nous arrêtons pour faire quelques photos au "Tornante dela Boardia". Jolie épingle remblayée en cailloux, bien roulant. Je me laisse embarquer et me voilà couché sur le côté droit cette fois. Deux jour, deux côtés, deux ambiances.


 

   
   






La piste continue grimpant dans la montagne. Puis la pente s'accentue, et le fond de terre laisse place au rocher. Ca devient un peu technique sur 1 kilomètre environ. 

Il faut gérer une montée dans le rocher un peu technique et doubler des cyclistes tout ceci dans les gros cailloux qui roulent.

J'ai lâché Sybile et Cédric ils préfèrent attendre que les vélos passent la difficulté avant de les doubler au sommet du col.

Le passage du col est relativement confortable. Je double Tchumi.

La descente est un peu impressionnante, raide, à même le rocher, la caillasse est assez grosse. Pas si facile-facile mais on y arrive.

En bas J'attend le groupe. Tchumi arrive et part pour le Colle del Lago Dei Signori. Cédric passe et le rejoint. Après quelques minutes d'attente, Sybile n'arrivant pas, je laisse tomber et parts à mon tour.

Je voulais aussi voir comment elle réagissait, à quel point il faudrait la soutenir ou l'aider et comment toute seule elle se débrouillerait.

Il y a les aspect technique, la conduite pure de la moto dans ces conditions ; l'aspect physique comprenant la force et l'endurance ; le côté intellectuel trouver, où et comment passer en limitant les risques et la fatigue.
 
Et il y a surtout l'aspect psychologique. 
Tout seul face aux problèmes, à ses propres appréhensions, on se concentre sur les échecs, on occulte les réussites. Le doute surgit et s'installe et l'on remet en cause ses capacités. 

On cherche la trajectoire parfaite évitant les cailloux, sans jamais la trouver.  Avec l'impression de prendre moins de risque on crois moins se fatiguer. Trop concentrés sur ces difficultés qui  s'enchaînes on oublie de s'hydrater, se reposer, manger un petit truc, de s'arrêter pour regarder la paysage. 

De trop réfléchir ça fatigue. 

Du coup, Sybile à plutôt bien gérer.


   


   


L'équipe est fatiguée et un peu éprouvée par la descente dans le rocher. Il est alors midi et nous faisons une pause au Colle del Lago Dei Signori. J'ai faim.





Nous décidons de repartir afin de trouvé un refuge pour manger.

- Alors que j'écrit ces lignes, en consultant la carte, je m'aperçois qu'a 5 minutes à pieds en contrebas du Colle del Lago Dei Signori, se trouvait un refuge.

Ben du coup on a pas fait les grands Seigneurs on a sauter le repas de midi.

A 13h30 nous arrivons à la sortie de la piste du Sel. Tchumi avait prévu de dormir à La Barigue. Il faut redescendre par un chemin d'alpage en 2-3 heures, puis prendre la route pour remonter. Donc pas au camping avant 17h ou 18h.

Nous décidons d'arrêter l'enduro pour aujourd'hui et de rejoindre la Barigue par la route. Cela fait un grand détour, mais ça roule.

A 14h nous retrouvons le bitumes à Monesi et faisons le point. 

Je propose de changer de plan. En remontant plus au Nord en direction de Turin cela nous rapprocherait de Sestrières. On gagnerait 100km sur le trajet du lendemain et pourrions attaquer l'Assietta en  fin de matinée si tout va bien.

Rapides calculs au GPS et 2-3 téléphones plus tard c'est réglé, nous remontons direction Turin.

Le camping est en train de fermer, c'est la fin de saison ; plus d'eau chaude, pas d'électricité mis à part les éclairages,... 

Mais bon ! On a fait un barbecue d'enfer, on a bien mangé et bien rigolé.

On a surtout bien rigolé en entendant Jean-Paul Charlier hurler comme le Yéti en prenant sa douche à l'eau froide.



Au plaisir


Lionel







 



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